Le syndrome FOMO (Fear Of Missing Out) ou la peur de manquer

FOMO, JOMO, FOBO ou FODA, avez-vous déjà entendu parler de ces acronymes ces derniers temps ?

Le syndrome du FOMO est considéré comme le mal du XXIème siècle et est défini comme l’anxiété de ratage, notamment avec les réseaux sociaux. Avez-vous déjà regretté de ne pas être aller à une soirée après avoir vu des images partagées sur les réseaux sociaux ? Vous connectez-vous parfois pour ne pas manquer une information ? Ce syndrome peut vous toucher plus que vous ne le pensiez, on en parle juste ici.

 

Le syndrome « Fear Of Missing Out » ou la « peur de manquer » est le sentiment désagréable et parfois frustrant de passer à côté de quelque chose, un événement, une soirée. Il a été prouvé que les personnes avec un manque de l’un de leurs besoins fondamentaux tel que le besoin de compétences, d’autonomie tendent à être touchées par le FOMO, un manque comblé par les réseaux sociaux.

Cette angoisse de l’occasion manquée a toujours existé, Internet a contribué à son développement. Ce phénomène caractérisé comme une phobie sociale par le Dr Dan Hermann et identifié pour la première fois en 1996 a été théorisé par M. Hermann lui-même et expliqué dans son livre « Journal of a Brand Management » en 2000 avec pour but, une utilisation marketing.

D’autres études ont montré que cette anxiété jouait un rôle majeur dans l’explication de l’engagement et l’importance des réseaux sociaux aujourd’hui. Ce syndrome amène les personnes à consulter les médias sociaux en premier lieu au réveil et en dernier lieu au moment de s’endormir.

 

FOMO PLUS QU’UNE PEUR, UNE ADDICTION ?

Le FOMO à l’heure actuelle est majoritairement expliqué par l’essentialité que l’on peut ressentir à se connecter sur les réseaux sociaux, même si le phénomène existait avant la création de ces différents médias. Il représente un véritable syndrome qui peut entraîner de l’anxiété, des troubles de la concentration, des troubles du sommeil, des problèmes d’estime et confiance en soi.

Par la diversité des médias sociaux la plupart des personnes connectées peuvent être victime de ce syndrome.

 

En termes de chiffres :

  • 49,60 millions de français utilisaient les réseaux sociaux en janvier 2021, soit 75,9% de la population totale (Hootsuite, We Are Social)
  • 1h41 : il s’agit de la durée d’utilisation en moyenne des réseaux sociaux pour les personnes âgées entre 16 et 64 ans (janvier 2021, France)
  • 69% des personnes entre 20 et 40 ans seraient touchées par le FOMO d’après une étude réalisée par Eventbrite.

 

LE FOMO EXPLIQUÉ PAR NOÉMIE KEMPF, CHLOÉ BLOOM DANS SON PODCAST « UNE VIE PLUS SAINE & SEREINE » OU ARTE

« #3 (VF) – Deep dive : FOMO (Fear of Missing Out) et Neuromarketing » par The Storyline 

L’épisode spécial FOMO et Neuromarketing du podcast The Storyline est réalisé par Noémie Kempf.

Pendant vingt minutes, Noémie met en avant le FOMO sous différents angles. Pour l’auteur, nous sommes « tous FOMO depuis la nuit des temps », le partage du savoir et de l’information existant depuis des siècles, ce phénomène a toujours été présent. Dans l’épisode, elle en explique l’origine : la surcharge informationnelle ; la prise de décision est devenue difficile face à toutes ces données. Noémie Kempf évoque la peur de manquer avec un point de vue marketing ou « neuromarketing ».

Certaines marques utilisent le FOMO comme stratégie marketing pour se promouvoir, ce qui peut amener un bon nombre de conversions. LinkedIn a profité de ce phénomène et a été attaqué en justice, au total le réseau social a dû payer 13 millions d’euros d’amende pour avoir utilisé l’autorisation d’accès aux contacts des internautes pour les spammer et les inciter à créer un compte sur la plateforme.

 

« FOMO : L’angoisse de l’occasion manquée | BiTS | ARTE », par ARTE

La vidéo réalisée par ARTE d’une dizaine de minutes met en avant ce mal-être social ou « l’angoisse de l’occasion manquée » qu’est le FOMO. Publié en mai 2019, ce phénomène est toujours autant présent dans notre société, voire plus avec la crise sanitaire. Dans la vidéo YouTube, ARTE évoque l’hyper-connectivité ; des intervenants et professionnels de la santé prennent la parole sur le syndrome en indiquant que les personnes touchées sont principalement des individus insatisfaits de leur propre vie qui cherchent à combler un manque en utilisant les médias sociaux.

 

« La peur de manquer – FOMO » par Une vie plus saine & sereine

Dans le podcast Une vie plus saine & sereine réalisé par Chloé Bloom ; celle-ci aborde le FOMO comme une phobie sociale avec un angle tourné vers le bien-être. Chloé relie le FOMO a la peur de la solitude, d’être abandonné. Les réseaux sociaux permettent, face à cette angoisse, de garder un lien, de rester connectés les uns avec les autres en scrollant ou en visionnant les stories continuellement.

Être connecté alimente cette peur de manquer et paraît être la solution dans le même temps. Chloé Bloom lie ce mal-être avec un problème d’amour propre, d’estime de soi ; à travers son podcast celle-ci va encore plus loin et donne des solutions pour dépasser ce syndrome qui a toujours existé et qui continuera d’exister à l’avenir.

 

JOMO, LE PLAISIR DE PASSER A CÔTÉ

Face au FOMO et avec les divers confinements, la crise sanitaire de manière générale et le fait de devoir rester chez soi, le JOMO s’est bien ancré pour contrer le FOMO. Le JOMO « Joy Of Missing Out » ou la joie de passer à côté en français. Il s’agit d’un sentiment de joie éprouvé à l’idée de rester seul, de louper un moment sociale, un événement, une soirée ; du temps utilisé pour soi, faire ce que l’on aime.

Le confinement a fait naître chez de nombreuses personnes cette joie. C’est en ce sens que les déconfinements ont démultiplié les angoisses de certains. Plus d’excuses pour dire non à une sortie, une soirée, ce qui a pu être compliqué à gérer directement lors de la réouverture des magasins, des bars ou restaurants, et ce qui a alimenté le FOMO, en passant du JOMO au FOMO.

Aujourd’hui il n’existe plus seulement le FOMO ou le JOMO, avez-vous déjà entendu parler de FOBO ou FODA ?

 

FOBO, FODA, FLTDS : LE DIGITAL POUR TOUS

« #FOBO la peur d’une meilleure option » par Le digital pour tous

Le FOBO « Fear Of Better Option » est la peur d’une meilleure option. Avec la surcharge informationnelle de notre société, il est devenu difficile de faire un choix à l’instant T, « notre cerveau nous entraîne à ne pas prendre une décision tout de suite, à chercher une éventuelle bien meilleure opportunité ».

Dans l’épisode du podcast Le digital pour tous, en 7 minutes, l’angoisse liée au FOBO et à l’hyperchoix est expliquée avec des exemples et références.

Le FODA « Fear Of Doing Anything » représente la peur de ne rien faire, elle est également abordée dans le podcast, avec la méthode « FLTDS : Fais Le Tout De Suite ».

 

Comme certains diront : à force de ne rien vouloir louper, c’est la vie que l’on finit par manquer.

 

Et vous, que pensez-vous de ces acronymes, ces peurs et syndromes ?

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